Lorsque l’on reçoit sa facture d’eau, en général une fois par an, on peut toujours être surpris par le montant à payer… on a eu le temps d’oublier ce qu’on avait payé l’année précédente ! Et lorsqu’on vient de déménager, on ne sait plus du tout à quoi s’attendre. En effet, le prix du mètre cube d’eau potable varie d’une région à l’autre, en fonction de nombreux facteurs tels que le coût de l’infrastructure, l’entretien et la qualité de l’eau.
Combien coûte le prix du m³ en France ?
Le prix de l’eau est une donnée publique facilement accessible. Il suffit de se renseigner auprès de la mairie de sa commune, ou sur le site services.eaufrance. Et lorsque vous venez d’emménager dans une nouvelle habitation, toutes les informations concernant la facturation vous seront données lors de la prise de votre abonnement.
Quel est le prix moyen du m³ d’eau en France ?
En France, le prix moyen du mètre cube d’eau en 2022 était de 4,30€, il reste plutôt stable d’une année à l’autre. Cette moyenne cache de fortes disparités, car le prix minimum observé en France est 2,86€ à Strasbourg, alors que le prix maximum est 9,86€ à Montmachoux.
Ce prix moyen de 4,30€ est la somme du montant destiné à l’eau potable : 2,11€, et de celui destiné à l’assainissement de l’eau consommée : 2,19€.
Vous retrouverez de plus sur vos factures deux montants distincts à payer :
– la part fixe, appelée abonnement, ou encore location du compteur. Elle est indépendante de la quantité d’eau consommée,
– la part variable, fonction de la quantité d’eau consommée.
Quels services comprend ce prix du m³ d’eau ?
Il est important de noter que le prix payé pour l’eau comprend bien sûr l’eau elle-même, mais aussi tous les services associés, tels que la distribution, l’assainissement et la facturation. Le prix est fixé par les communes ou les intercommunalités, il couvre tous les frais permettant d’acheminer l’eau puisée en milieu naturel jusqu’au robinet du consommateur, y compris le traitement, car le budget de l’eau doit être indépendant et équilibré.
Il est également important de noter que la facture d’eau d’un ménage ne se limite pas à la consommation d’eau. Il y a aussi des frais fixes qui couvrent les investissements, c’est-à-dire les coûts de l’infrastructure, ainsi que de l’entretien. Ces frais fixes peuvent représenter une part importante de la facture d’eau, mais un plafond national limite le montant de cette part fixe, sauf dans le cas de communes touristiques.
Enfin, le montant total ne comprend pas que le prix de l’eau potable (environ 40 % du total) et de l’assainissement (environ 40 % également), il comprend également des taxes et redevances revenant à des organismes publics : les Agences de l’Eau, l’État et éventuellement les Voies Navigables de France.
Quels facteurs font varier le prix de l’eau d’une commune à l’autre ?
Chaque commune ou intercommunalité fixant elle-même le prix de l’eau (lors d’une négociation avec l’entreprise délégataire dans le cas d’une délégation de service public), on peut observer de fortes disparités d’une commune à l’autre, en fonction des contraintes rencontrées.
Le prix de l’eau va dépendre tout d’abord de la qualité de l’eau brute à disposition dans la commune : si elle nécessite plusieurs étapes de traitement, cela augmentera le prix du service.
L’éloignement de la source, ou encore la densité de la population, influence énormément la longueur de canalisations nécessaires, qui doivent être entretenues et renouvelées. C’est pourquoi le prix de l’eau est généralement moins élevé dans les grandes villes.
L’historique de la gestion de l’eau dans la commune peut également expliquer ces disparités : si les investissements nécessaires ont été prévus longtemps en avance, leur financement sera plus facile et coûtera moins cher à la collectivité.
En fin de compte, le prix de l’eau est un sujet complexe qui dépend de nombreux facteurs. Cependant, il est crucial de se rappeler que l’accès à l’eau potable est un droit fondamental et que les autorités ont la responsabilité de veiller à ce que ce droit soit respecté. De plus en plus de communes testent ainsi des tarifs différents en fonction de la consommation d’eau, afin de valoriser les économies d’eau, tout en garantissant un accès peu onéreux aux premiers m³ indispensables.