Canicule : restrictions d’eau dans différentes régions de France

Les épisodes de canicule et de sécheresse se succèdent depuis le printemps, et l’on entend sans cesse que des restrictions d’eau sont imposées partout en France. D’ailleurs, c’est facilement observable dans nos jardins : la terre est très sèche…et les plantes souffrent.  Mais toutes les régions ne sont pas égales devant le manque d’eau, alors comment savoir si vous êtes concerné, et quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?

Canicule : restrictions d’eau dans différentes régions de France

On utilise beaucoup le terme de canicule, mais ce dernier a une signification précise. Il est défini comme un niveau de très fortes chaleurs le jour et la nuit pendant au mois trois jours consécutifs. Quoi qu’il en soit, les fortes chaleurs récentes, qu’elles puissent être qualifiées de canicule ou non, nous font réfléchir sur nos usages de l’eau, et c’est tant mieux !

Quel est le lien entre canicule et sécheresse ?

Les restrictions d’eau ne sont pas liées directement à la température et  à la météo, et même le phénomène de canicule n’entraîne pas systématiquement d’inquiétudes quand au niveau des réserves en eau. En effet, la plupart de ces réserves, qu’elles soient souterraines ou de surface, ne varient pas de niveau au même rythme que les variations de température, heureusement !

Mais les pics de chaleur que nous subissons actuellement ont un effet aggravant sur la sécheresse des sols, après un hiver et un printemps secs. Les nappes d’eau souterraines se rechargent à la fin de l’automne et en hiver, ensuite c’est la végétation qui mobilise l’eau des précipitations. Mais un printemps sec favorise l’utilisation précoce des réserves d’eau, qui sont plus rapidement en tension.

Quels sont les niveaux de restrictions d’eau ?

Il existe quatre niveaux d’alerte, dont la mise en place est décidée par les préfets . 

Le premier niveau est le seuil de vigilance, les particuliers et les professionnels sont informés et incités à économiser l’eau.

Le deuxième niveau est le niveau d’alerte, avec une première réduction des prélèvements agricoles, des mesures d’interdiction de manœuvre de vanne, d’activité nautique, ainsi qu’à certaines heures d’arroser les jardins, les espaces verts, les golfs, ou encore de laver sa voiture…

Il existe ensuite un niveau d’alerte renforcé, pour lequel les mesures précédentes sont plus contraignantes, allant jusqu’à l’interdiction de certains prélèvements.

Enfin, le niveau le plus grave est celui de crise, où seuls les prélèvements prioritaires sont autorisés, pour les usages de la santé, la sécurité civile, l’eau potable, ou la salubrité. 

Le niveau d’alerte n’est pas le même dans l’ensemble d’un département, mais est étudié cours d’eau par cours d’eau, sur l’ensemble de chaque vallée, de chaque bassin versant. Pour savoir exactement à quel niveau se situe votre commune, cette carte officielle http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/index.jsp est mise à jour quotidiennement.

Parfois des arrêtés communaux, plus restrictifs, sont également adoptés : pensez à consulter votre mairie.

Comment les restrictions d’eau impactent notre usage domestique ? 

Selon les seuils d’alerte, les arrosages des jardins sont limités : il est interdit d’arroser son jardin entre 11h et 18h en cas de niveau d’alerte, et si l’alerte est renforcée, seul le potager peut-être arrosé entre 21h et 8h du matin. C’est le cas de nombreuses régions françaises en ce mois d’août.

Il est également interdit de remplir sa piscine, ou de laver sa voiture, saufs certains cas particuliers.

Que faire pour participer à la protection des ressources en eau ? 

Ces épisodes de chaleur et de sécheresse risquant de se multiplier dans les années à venir, les bons gestes sont à adopter dès aujourd’hui. En plus de protéger les ressources, ils seront bénéfiques pour votre porte-monnaie ! 

Les moyens d’agir à notre niveau sont nombreux, nous en avons déjà noté certaines dans l’article Comment faire des économies d’eau en temps de canicule. Les principales idées à retenir sont privilégier les douches, limiter l’arrosage des jardins, installer des équipements plus  économes, remplir au maximum ses appareils de lavage, et si possible collecter l’eau de pluie pour la réutiliser. 

Peut-être que l’étape suivante sera de faire attention à sa consommation en eau « cachée », en prêtant attention à l’eau consommée pour produire notre alimentation ou nos biens de consommation courante…

Pour économiser l’eau chez soi, même lorsqu’il n’y a pas de restriction particulière, il est important de suivre régulièrement sa consommation. Pour cela il faut surveiller régulièrement son compteur, ce qui est grandement facilité avec l’installation de compteurs connectés.